Resident Evil 4: Wii Edition [WII]

En ce moment, je ne sais pas vous… mais dès que j’allume ma télé… j’ai peur… Lorsque je me couche… je fais des cauchemars… je les revois, s’approchant discrètement par derrière moi, assis à une table buvant mon café… ils arrivent… par dizaine… cadavériques, amorphes, zombiesques… heureusement c’est à ce moment là que je me réveille… Il y a pas à dire, la nouvelle pub pour ‘tchii tchii pas de marque’… qu’est-ce qu’elle fout les chocottes !!! Vivement que je joue à cette réédition Wii de Resident Evil pour oublier tout ça !!!

Donc une fois mes frayeurs passées, la Wiimote et le Nunchuk en main, je me lance une nouvelle fois dans l’aventure à la recherche de la 1e fille des Etats-Unis. Bizarrement, la crainte des premières minutes ne provient pas tant de savoir sur qui (quoi ?) on va tomber, mais de savoir si le passage sur la dernière née des consoles Nintendo n’aura pas eu raison du mythe qu’est devenu ce quatrième opus. J’en vois déjà qui rallume les lumières… et vous avez bien raison, parce que ce RE 4: Wii Edition, vous fera peur comme jamais grâce, et non à cause, du fantastique gameplay qu’offre le duo Wiimote - Nunchuk !!! Les nombreuses séquences vous opposant aux paysans enragés de Pueblo sont un vrai régal, exit l’approximation d’un Call of Duty ou la bizarrerie d’un Red Steel dans l’agencement des dégâts, ce Resident Evil s’impose en modèle d’adaptation intelligente et réfléchie sur les capacités de jeu de la bécane. Viser une jambe pour en ralentir un le temps d’en achever un autre d’une balle en pleine tête n’aura jamais été aussi précis, exaltant et stressant à la fois… Dorénavant, la survie réside uniquement dans vos aptitudes physiques… Flippant !!! (surtout quand on voit mon gabarit ^^)

Coté graphismes, c’est un poil plus beau que sur le cube et la plate noire, les environnements sont assez variés et inquiétants pour toujours garder un contrôle sur les nerfs du joueur. Fini aussi les multiples allez-retour inné à la série et qui entraînait une certaine lassitude et un certain automatisme quand à l’appréhension des passages… là il faut être sur ses gardes à chaque recoin… on ne sait jamais quand on va tomber sur un bouseux illuminé (le nabot planqué dans les WC… je le retiens ^^) Le bestiaire de ce 4e opus fait aussi plaisir à voir (mais pas de trop près… ils sont armés de fourches ses cons là) exit les zombies, bienvenue « Los Illuminados » des personnes on ne peut plus civilisées mais qui ont la fâcheuse tendance de vous dire bonjours en tentant de vous découper à coup de machettes, de fourches, de tronçonneuses et autres joyeusetés bien tranchantes. Les adversaires se révèlent aussi bien plus intelligent qu’à l’acoutumée, ils tentent de vous encercler quand le terrain le permet, vous pourchassent et se ruent littéralement sur vous… bref, Capcom nous le fait bien comprendre, ce ne sont plus des zombies amorphes, mais bien des êtres humains et donc, plus réactif. Petit reproche cependant, c’est souvent les même têtes… l’effet clonage pas si dérangeant que ça pour des zombies faisait déjà tâches sur des paysans espagnoles en 2005... Alors sur « Next-Gen » en 2007... Ça a dut mal à passer, réédition ou non…

Autre point un peu négatif… la musique… non pas qu’elle soit mauvaise, bien au contraire, les thèmes sont d’une grande qualité et bien dans le ton du jeu, mais elles surviennent trop systématiquement à chaque danger… du coup, on est averti un temps à l’avance qu’une arme contendante risque fort de se loger entre nos omoplates… Bien évidemment, on flippe toujours, se demandant d’où va provenir le danger, mais l’effet n’est plus le même… les sursauts horrifiés que l’on pouvait avoir en constatant qu’un zombie venait de nous bouffer l’épaule laisse ici la place au stress d’une attaque imminente annoncée… En cela, le terme de Survival-Horror est, je trouve, un chouia galvaudé… Il faut toujours survivre aux vagues d’assaillants toujours plus bornés (comme si une balle en pleine tête ne suffisait pas à se faire comprendre… ^^) mais l’effet « BOUH » en moins, à de rare exceptions près… dommage diront certains, super diront d’autres… Tout dépendra de votre sensibilité… ^^


En résumé… bénéficiant, d’un gameplay riche et intuitif, d’une réalisation globale de haut vol (malgré quelques défauts qui subsistent), d’une ambiance angoissante renouvelée et d’une durée de vie plus que convenable (comptez en gros 20h pour finir le mode Histoire… ce qui débloquera personnages, missions, et modes supplémentaire), Resident Evil 4: Wii Edition s’impose comme le jeu à posséder absolument dans sa Ludothèque Wii que vous ayez ou non la version GC ou PS2. Seul le scénario ou l’absence justement de celui-ci (que j’ai honteusement oublié mais qui se résume en une phrase: La fille du Président américain a été kidnappé, à vous de la retrouver) pourrait ternir la réputation déjà culte du soft.

Verdict: 17 / 20